Fraicheur du nebbiu
Rapale
Découvrez le bienheureux village de Rapale, où le temps semble s’être arrêté au profit d’une fraîcheur suspendue, bercée par le souffle du maquis : une mélodie ancienne, paisible et vivante.
Là, entre les quartiers aux noms chantants, les maisons de pierre patinées par les siècles et les sentiers oubliés, flotte dans l’air une douceur de vivre ancestrale. Le regard s’égare vers la plaine immense, caresse les montagnes lointaines, et l’âme s’apaise, portée par l’authenticité du lieu et le murmure discret d’un patrimoine vivant, ancré dans la terre et le cœur des hommes.
Du néolithique à l’âge de Bronze
De nombreux monuments de la période néolithique ont été mis à jour entre les communes de Rapale et de Piève. En 1961, des restes d’habitations et de présences humaines ont été retrouvés dans une grotte entre les deux communes. Aujourd’hui encore, trois statues-menhirs retrouvées dans la région, se dressent devant l’église paroissiale San Quilico de Piève. Un héritage fascinant des croyances du passé et du présent.

Statues-menhirs de Murtola, Murellu et Buccentone (de gauche à droite).
L’antiquité
La micro région était fréquentée par les romains, au lieu dit « A Mextula », on place l’épisode de la conquête romaine, en 335 av. J-C par le prêteur Papirius Maso. Une monnaie de Constantin II (340 ap. J-C) à également été retrouvée après la restauration d’une chapelle rebâtie au début du VII ème siècle.
Moyen Âge
Au XIIe siècle la Corse est reconquise par Ugo Colonna qui instaure un régime de féodalité populaire associant le peuple aux affaires. Ce régime populaire disparaît à partir de la mort d’ Arrigo Bel Messere sauf dans quelques régions comme le Nebbio ou le Celavo.
Au XIIIe siècle le Nebbio est dominé par Giovanninello de Pietr’Allarretta un « cortinchi »qui possède 12 châteaux au Nebbio.
Les passionnés d’histoire ne manqueront pas de visiter les ruines de la chapelle San Cesareo, situées à une quinzaine de minutes de marche à travers le maquis. Cet édifice roman du XIIIe siècle, classé monument historique, offre un point de vue remarquable sur toute la région du Nebbiu et rappelle l’importance spirituelle et stratégique des lieux dans le passé.

Temps modernes
Au début du XVIe siècle vers 1520, Rapale était un des lieux habités de la pieve de Santo Quilico. Celle-ci comptait environ 2 000 habitants répartis dans les lieux habités qui avaient pour nom : Soriu, la Pieve, Zigliani, Rapalle, la Juncha, la Carasincha, Morato Sottano, Morato Soprano, Loreto, Petra di Loreto.
1557 – Un registre génois mentionne trois villes : Rapale, A Ghjunca et a Casariaccia.
Dans les hauteurs du village trône l’église paroissiale Santa Maria Assunta; D’héritage pisan, cette église est dédiée à la Vierge, « Reine » de Corse depuis 1736.


